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Scientifiques, himalayistes et explorateurs polaires

Laurence de la ferriere

Laurence de la Ferrière est exploratrice polaire et himalayiste. Elle est la seule femme au monde à avoir traversé intégralement le continent Antarctique en solitaire (1400 km de la Terre de Graham au pôle Sud en 57 jours, puis 3 000 km, dont la moitié jamais explorés, en 73 jours, du pôle Sud à La Terre Adélie, avec des voiles de kite, des skis nordiques et un traîneau 3 fois plus lourd qu’elle). Son livre s’appelle Seule dans le vent des glaces. On la croit volontiers. Plantons le décor : aucune vie animale ni végétale, – 50° et des rafales à 200 km/h les mauvais jours. Et à part ça ? Premier 8 000 à 24 ans, Nangat Parbat sans oxygène à 25, record mondial féminin d’altitude sans oxygène sur l’Everest à 35 ans. Elle a dirigé une base scientifique en Terre Adélie, et, en sa qualité de présidente de Latécoère Explorer, soutient aujourd’hui de jeunes explorateurs : « Ils ne changent pas le monde. Ils tentent juste de repousser les limites du possible, à travers une quête de la condition humaine.« 

Philippe handtschoewercker

Philippe Handtschoewercker est agrégé de physique. Sa devise pourrait être : « Avec moi, les sciences sont aussi faciles que mon nom est compliqué« . C’est irrésistible. L’homme aux 17 consonnes enseigne à des lycéens de Fontenay-sous-Bois, à des étudiants de Classe prépa aux écoles d’art (la photo, la perspective) et même à des grandes personnes : il est « professeur relais » au Palais de la Découverte et « formateur de formateurs » pour l’Académie de Créteil. Et ce n’est pas tout. Il se produit régulièrement sur des scènes : tantôt vulgarisateur-conférencier, tantôt chanteur-accordéoniste avec son groupe le P’tit Commerce.

Alain hubert

Alain Hubert est guide de haute montagne et explorateur polaire. Au début, il était ingénieur et entrepreneur. Après ses premières expéditions dans les Alpes et l’Himalaya, il atteint le pôle Nord et y découvre l’ampleur du changement climatique. Naît alors une idée fixe : collecter des observations qui pourront aider les scientifiques. Il crée, dans ce but, la Fondation polaire internationale, puis la Station belge Princesse Élisabeth, la première station « zéro émission » en Antarctique. Il est Grand officier de l’Ordre de la Couronne belge.

Christian sardet

Christian Sardet est biologiste et co-fondateur de l’expédition Tara Océans, du nom du voilier scientifique Tara, qui depuis dix ans, sillonne les océans. Il est aussi en quelque sorte « inventeur » et il a été l’un des premiers à photographier ce qui est invisible pour les yeux. Il a travaillé comme chercheur au CNRS : un métier qui consiste à chercher (toujours) et à trouver (parfois). Au début, il s’est intéressé aux cellules (sa thèse de doctorat à Berkeley en Californie portait sur les globules rouges), puis au développement des êtres vivants (les oeufs et les embryons) et enfin au plancton. Ses Chroniques du Plancton se déclinent en cinq langues et sur trois continents sous forme de films, de livres et d’expositions.

Benoit scheid

Benoit Scheid est chercheur en physique des microfluides à l’Université libre de Bruxelles. Il perce les secrets de l’Univers en étudiant les gouttes. Fondamental, les gouttes. Il étudie également les bulles. Très important aussi, les bulles. Dans sa vie, il y a des « films liquides tombants » (sujet de sa thèse), des « turbulences interfaciales » (sujet d’une recherche post-doc) et des « matières visqueuses étirables » (ça, c’est un pizzaïolo qui l’a encouragé à creuser la question). Il a décroché des bourses de recherche autour du monde (y compris à Harvard) et a même remporté le prix européen Ilya Prigogine (lauréat belge du Nobel de chimie, comme son nom ne l’indique pas). Ses découvertes intéressent à peu près tout le monde : l’industrie pharmaceutique, l’industrie du verre et même l’industrie spatiale. Dans son labo, une « salle blanche » sans poussière ni particules, l’air est renouvelé toutes les 3 minutes. Son enthousiasme aussi.

Sophie van eck

Sophie Van Eck est astrophysicienne à l’ULB. Là-bas, elle fait ce que font tous les universitaires : elle enseigne (à des étudiants qui un jour deviendront, peut-être, aussi calés qu’elle) et, surtout, elle cherche. Elle cherche quoi ? Elle cherche à savoir, bien sûr ! A savoir comment marche l’univers. Elle a participé à une découverte capitale concernant une étoile géante, située à 530 années-lumière de la Terre. Le nom de « son » étoile, grosse comme 300 soleils et qui lui permet de prédire (scientifiquement) l’avenir de notre étoile à tous, le Soleil ? : π (Pi) Gruis.